RESUME
Le 20 juin 1863 les troupes
françaises entrent dans Mexico.Le pays à conquérir est immense et la résistance
mexicaine s'amplifie.Désireux de se désengager de cette folle
entreprise,Napoléon III offre la couronne du Mexique à l'archiduc Maximilien de
Habsbourg,frère de l'Empereur François. Joseph d'Autriche. Il est l'époux de
Charlotte,la fille du roi Léopold Ier de Belgique.Ce dernier avait très vite
émis le voeu que sa fille Charlotte et son gendre Maximilien puissent disposer
d'une troupe de soldats belges.Le recrutement eut lieu à Oudenaarde et 1554
volontaires partiront pour le Mexique.
A Mexico,les Belges furent
très vite considérés comme des «planqués» par leurs alliés Français et
Autrichiens.Le lieutenant-colonel Van der Smissen,commandant du corps
belge,touché dans son orgueil,jugeait ces critiques inacceptables et
offensantes pour la nation qu'il représentait.Aussi allait-il solliciter que sa
légion soit employée,comme les autres troupes,au rétablissement de la paix dans
le pays. Au mois de mars 1865,le régiment belge quittait Mexico pour aller
renforcer les troupes françaises du 81ème de ligne, plaçé sous les ordres du
colonel de Potier,et qui tenait garnison à Morélia,dans l'Etat du Michoacan.Il
n'était pas possible de mener une Campagne militaire dans un aussi grand
territoire sans l'appui d'unités de cavalerie,ce dont les Belges ne disposaient
pas.Aussi auront-ils l'assistance des «exploradores» mexicains impérialistes de
Godart comte de Pachta,du colonel Paulino Lamadrid et du colonel Ramon
Mendez.Par l' arrivée des Belges à Morélia,le colonel français de Potier
entrevoit l' opportunité de détruire l'armée du Centre républicain,commandée
par les généraux Artéaga,Régulès et Riva Palacio.Les Belges arrivent à Morélia
en deux colonnes le 22 et le 29 mars 1865.Ils ont laissé une garnison de 140
hommes,5 officiers et 22 cavaliers du colonel Lamadrid à Zitacuaro.Le gros de
l'armée républicaine contrôle à ce moment un secteur proche du lac de Chalapa
et se porte sur Zamora et Zacapa,semblant menacer les places tenues par les
troupes impériales.
Fort de ces informations,le
colonel de Potier arrête un plan visant à prendre les républicains en
tenaille.Une colonne sous ses ordres contournera par l' ouest le lac de
Patzcuaro,une autre,sous les ordres du lt.colonel Van der Smissen allait suivre
l'autre rive et ceci dans le but d'intercepter les républicains.
D'autre part,un détachement
sous les ordres du major Constantin Tijdgadt allait être envoyé à Tacambaro.
Cette localité,favorable à la
République constituait une position stratégique et une menace
permanente pour les villes de Morélia et de Patzcuaro,qui s'étaient prononcées
pour l'Empire.Le moment d'occuper cette localité semblait d'autant plus
opportun que le général républicain Nicolas Régules et ses troupes avaient
quitté Tacambaro le 21 mars en direction du nord dans le but d'aller renforcer
le gros de l'armée du Centre du général José Arteaga.
JOURNAL DE
MARCHE
1865
3 avril Trois colonnes sortent de Morélia et
empruntent la même route jusqu'à Undaméo.
1. major Tijdgadt: 4 compagnies de
voltigeurs, 1/2 escadron de cavalerie impériale, un obusier com.capitân Minon.
2. lt. colonel Van der Smissen 4
compagnies de grenadiers 1/2 escadron de cavalerie impériale, un obusier. com. capitân
Godart comte de Pachta.
3. colonel de Potier 81ème de ligne
français 1 escadron du 5ème hussard 40 cavaliers impérialistes mexicains.1
section d'artillerie.
A Undaméo, la colonne Tijdgadt
continue vers le sud, en direction de Tacambaro,les deux autres colonnes se
dirigent vers Patzcuaro.
4 avril Les colonnes Van der Smissen et de Potier
atteignent Patzcuaro après avoir passé la nuit à Tacicuaro.
5 avril La
colonne Tijdgadt loge à Acuitzeo.
Le gros des forces républicaines
entame sa marche vers le lac de Cuitzéo, en passant par Zipimeo et Huaniqueo.
6 avril La colonne de Potier, passant par Pinchataro
se lance à sa poursuite empruntant le même itinéraire. Les forces républicaines
bénéficient cependant d'une avance confortable sur leurs poursuivants. La
colonne Van der Smissen marche par Quiroga sur Comanjo.A 9 h du soir celle de
Tijdgadt à un engagement avec un avant-poste républicain au rancho de la Pierra-del-Molino.
7 avril Tijdgadt arrive à Tacambaro vers 1 h du
matin. A 10 h il va s'établir à l'hacienda de la Loma. Au soir, la colonne du
colonel Van der Smissen avait dépassé Tecacho lorsqu'il fut averti par une
dépêche du colonel de Potier de la manoeuvre effectuée par les républicains
autour du lac Cuitzeo. Ces derniers renforcent leurs effectifs au passage des
localités favorables à la
République.
8 avril La colonne Van der Smissen allait se rabattre
sur Copandaro et Tarameo au sud du lac de Cuitzeo, suivant les instructions
reçues par le colonel de Potier, qui poursuit les forces républicaines le long
des rives nord du lac Cuitzeo .Les deux colonnes feront leur jonction à
l'hacienda de la Goeletta.
A 5 heures du soir Tijdgadt reçoit l'ordre du colonel de Potier
de s'établir au centre de Tacambaro. L'officier belge s'exécute, rentre dans la
localité à 11 h et y établit la défense de l'église.
9 avril Au matin, Van der Smissen fait une halte à l'hacienda de San.Bartolo.Il allait
apercevoir au loin la poussière d'une colonne républicaine. Le général
républicain Régulès avait alors déjà dépassé Zinapecuaro, Querendaro et
Indaparapeo. Au soir Van der Smissen atteint l'hacienda de la Goeletta.
10 avril Les colonnes de Van der Smissen et de Potier font leur jonction.
Harassées par les marches effectuées, les deux colonnes rentrent à Morélia, supposant
que les forces républicaines entreprenaient une descente en direction de l'état
du Guerrero. Vive inquiétude de Van der Smissen pour ses voltigeurs envoyés à
Tacambaro.
11 avril La colonne Tijdgadt est surprise dès l'aube par les
forces républicaines du général Régulès. COMBAT DE TACAMBARO. Après une défense
de cinq heures dans l'église transformée en réduit les Belges capitulent,
toutes les munitions étant épuisées.
Nuit du 11 Le
général Artéaga fit son entrée à Tacambaro à la tombée du jour. Il prend la
au
12 avril. décision de faire
fusiller les officiers belges dès le lendemain.
Le Général
Régulès et son épouse s’opposèrent fermement à cette décision. Artéaga,
revenu de son idée, entouré des membres de son état-major, s’en fut rendre
visite au major Tijdgadt et les autres blessés.
Le général Régulès confie les 203 prisonniers (parmi lesquels 7 officiers, 18
sous-officiers, 21 caporaux, 1 cantinière) au colonel Villagomez avec mission
de les conduire à Huetamo, à quelques lieues du Pacifique.
Morélia – 22 heures. Un détachement de la cavalerie impériale apporte à
Van der Smissen la nouvelle de l’attaque républicaine sur Tacambaro sans
pouvoir apporter aucune précision quant à l’issue du combat.
A 2 heures, Van der Smissen et 4 compagnies de grenadiers se mettent en
marche.
Régulès et son épouse s’opposèrent fermement à cette décision. Artéaga,
revenu de son idée, entouré des membres de son état-major, s’en fut rendre
visite au major Tijdgadt et les autres blessés.
Le général Régulès confie les 203 prisonniers (parmi lesquels 7 officiers, 18
sous-officiers, 21 caporaux, 1 cantinière) au colonel Villagomez avec mission
de les conduire à Huetamo, à quelques lieues du Pacifique.
Morélia – 22 heures. Un détachement de la cavalerie impériale apporte à
Van der Smissen la nouvelle de l’attaque républicaine sur Tacambaro sans
pouvoir apporter aucune précision quant à l’issue du combat.
A 2 heures, Van der Smissen et 4 compagnies de grenadiers se mettent en
marche.
12 avril A 23 heures, la colonne de Van
der Smissen, arrivée à 12 kms de Tacambaro,
reçoit l’ordre formel du colonel de Potier, informé que les républicains
menaçaient de couper la colonne belge de Morélia, de rétrograder jusqu’à
Undaméo.
reçoit l’ordre formel du colonel de Potier, informé que les républicains
menaçaient de couper la colonne belge de Morélia, de rétrograder jusqu’à
Undaméo.
13 avril Conformément aux ordres reçus,
Van der Smissen et ses hommes rejoignent
Undaméo où ils sont rejoints par le 81ème de ligne français. Trois compagnies
de grenadiers sont renvoyées à Morélia.
Undaméo où ils sont rejoints par le 81ème de ligne français. Trois compagnies
de grenadiers sont renvoyées à Morélia.
14 avril Marche sur Tacambaro.
16 avril La colonne de secours entre à
Tacambaro. Elle y trouve les grands
blessés
belges ainsi que
44 blessés républicains. Le
lieutenant-colonel Van der Smissen ne
«digéra» pas cet échec qu’il considérait comme une offense envers sa nation.
Il n’aura d’ailleurs plus qu’à l’esprit de prendre une revanche sur ses
adversaires. Il rappelle dès lors à Morélia toutes les forces dont il dispose, dont les deux cies de grenadiers restées au dépôt de Tacubaya à Mexico.
adversaires. Il rappelle dès lors à Morélia toutes les forces dont il dispose, dont les deux cies de grenadiers restées au dépôt de Tacubaya à Mexico.
18 avril La colonne de secours quitte
Tacambaro pour Patzcuaro, emportant les blessés.
21 avril Arrivés à Patzcuaro, les colonels
de Potier et Van der Smissen apprennent que les
républicains se sont dirigés sur Zacapa.
Laissant la garde de la ville à un
détachement. Les impéralistes se lancent à la poursuite des républicains du
général Régulès.
détachement. Les impéralistes se lancent à la poursuite des républicains du
général Régulès.
22 avril Passant
par Zipimeo, la colonne atteint Copandiro. Informé de la présence de Régulès à Puruandiro, de Potier envoie toutes ses
forces montées et la 2ème cie des grenadiers belges dans cette
direction.
23 avril Après
une marche forcée, les impérialistes parviennent à rejoindre les républicains à
Huaniquéo. Un bref combat s’engage mais
l’armée de Régulès parvient à se défiler.
25 avril Les
impérialistes retournent à Patzcuaro.
Van der Smissen est investi du commandement militaire du district de
Patzcuaro.
28 avril Les
deux cies de grenadiers du dépôt de Tacubaya arrivent à Morélia.
30 avril Van
der Smissen rejoint Morélia et réunit toutes ses forces disponibles.
2 mai Le
régiment quitte Morélia pour Patzcuaro.
4 mai Lors
de l’entrée en campagne du corps des volontaires belges dans le Michoacan au
mois de mars 1865, deux compagnies de voltigeurs, placées sous le commandement
des capitaines Visart de Bocarmé et Timmerhans, avaient été laissées à
Zituacuaro afin d’en assurer la défense.
Le 26 mars, après le départ de la colonne Van der Smissen vers Morélia,
Zitacuaro fut entièrement encerclé par les républicains qui se bornèrent
cependant à contrôler les environs de la localité, sans rien entreprendre. Jusqu’au 11 avril, les deux cies de
voltigeurs restèrent dans l’angoisse d’une attaque républicaine. Le 15 avril, une troupe impérialiste
mexicaine allait atteindre la ville. Les
défenseurs purent alors apprendre les évènements qui s’étaient déroulés à
Tacambaro. Soulagés de ne pas avoir été
attaqués, ils purent dès lors entreprendre quelques opérations : le 21
avril sur Tiripitio, le 23 sur Santa Maria, le 1er mai sur Laurelès,
ceci contre les guerilleros d’Ugalde, de Castillo et de Ronda.
Le 4 mai, les deux compagnies quittaient Zitacuaro pour rejoindre Morélia, suite aux ordres de Van der Smissen.
Le 4 mai, les deux compagnies quittaient Zitacuaro pour rejoindre Morélia, suite aux ordres de Van der Smissen.
30 mai Le colonel DE POTIER et le 81ème
de ligne français quittent le MICHOACAN à destination de Mexico. Le
commandement militaire du district de Morélia est confié au Lieutenant-Colonel
Van der Smissen à la tête des troupes belges et mexicaines impérialistes. Ce
commandement provisoire est attribué par le général impérialiste Rosas de
Landa, commandant de la 1ère division militaire.
12 mai au Du
12 mai au 24 juin : succession de marches et de contre-marches
22 juin extrêmement fatigantes par les cies belges, toujours dans le but d’intercepter
les forces républicaines et d’obtenir ainsi une revanche de la défaite de
Tacambaro.
22 juin extrêmement fatigantes par les cies belges, toujours dans le but d’intercepter
les forces républicaines et d’obtenir ainsi une revanche de la défaite de
Tacambaro.
14/5
Santa-Clara
16/5 Patzcuaro puis Quiroja
18/5 San Andrès
19/5 Morélia
21/5 Ario
28/5 Morélia
16/5 Patzcuaro puis Quiroja
18/5 San Andrès
19/5 Morélia
21/5 Ario
28/5 Morélia
1/6 Patzcuaro
2/6 Capula – Morélia
17/6 Venta – del – Corréo
18/6 Morélia
22/6 Patzcuaro
2/6 Capula – Morélia
17/6 Venta – del – Corréo
18/6 Morélia
22/6 Patzcuaro
22 juin Le
colonel français Clinchant, qui opérait dans l’Etat de Jalisco s’était porté au secours de la ville
d’Uruapan. La ville ayant été évacuée
par les républicains, Clinchant propose à Van der Smissen à le rejoindre à Ario
pour entreprendre une action commune destinée à anéantir les forces
républicaines.
25 juin La
colonne Clinchant opère sa jonction avec celle de Van der Smissen à Ario. Clinchant avait la certitude que les forces
républicaines désiraient rejoindre au plus vite Tacambaro.
26 juin Les
Français sortent d’Ario afin de se lancer à la poursuite des troupes de
Régulès. La colonne Belgo-mexicaine de
Van der Smissen à pour instruction de se porter ce même jour au gué de Turicato
afin d’y intercepter les forces républicaines rabattues par Clinchant.
28 juin Les
Belges avaient établi leur campement à proximité du gué de Turicato. L’endroit se révélait à tel point malsain que
Van der Smissen fut obligé de rejoindre Tacambaro avec sa colonne.
5 juillet Ce
fut une occasion de revanche manquée.
Comme l’avait prévu Clinchant les généraux Régulès et Arteaga, à la tête
de leur armée, passèrent ce jour le gué de Turicato.
7 juillet La
colonne française de Clinchant abandonne la campagne pour rentrer dans l’état
de Leon. Les républicains occupent à ce
moment San Antonio de las Huertas.
11 juillet Par raison d’hygiène, Van der Smissen reprend la route
d’Ario et établi son campement à Técario. A cet endroit, le colonel fut prévenu que les républicains se
disposaient à faire mouvement sur Tacambaro.
12 juillet Van
der Smissen allait confirmer l’ennemi dans l’hypothèse qu’il quittait Tacambaro
pour rejoindre Patzcuaro. Vers 18
heures, la colonne établissait son campement à Santa Clara.
14 juillet 61 malades sont
envoyés à Patzcuaro sous l’escorte d’un régiment de la
cavaleriemexicaine et de l’escadron Pachta. Au cours de la nuit,
ces unités de la cavalerie impériale retourneront à Santa-Clara.
15 juillet A Santa-Clara, Van der
Smissen reçoit le renfort de 200 cavaliers du 3ème
régiment impérial mexicain. Le colonel dispose à présent de 24
officiers, 327 volontaires belges, 380 fantassins et 350 cavaliers
impérialistes mexicains ainsi que de 4 obusiers.
16 juillet A 4 heures du matin,
les troupes impériales quittent Santa-Clara et se portent sur
Tacambaro par la route d’Ario. Les républicains, sous les ordres
du général José Maria Artéaga, soit 3 000 hommes et 6
canons, occupent les hauteurs de Tacambaro (CERRO HUCCO ou de la
LOMA). En début d’après-midi, les impériaux traversent la
localité de Tacambaro et prennent position en ligne dans un chemin
creux au pied des hauteurs occupées par les républicains. Les
troupes impériales marquent un bref temps d’arrêt puis, sous
l’ordre donné par Van der Smissen, elles se lancent dans un
mouvement d’attaque de la gauche vers la droite sur les pentes
escarpées, balayant le cerro de ses occupants. Les troupes
impériales déploreront la perte de 26 hommes tués ou blessés
(parmi les volontaires belges 4 tués dont le lieutenant Louis
Würth).
18 juillet Les troupes impériales
quittent Tacambaro pour Patzcuaro, avec leurs blessés et les
prisonniers républicains.
19 juillet Arrivée à
Patzcuaro.
22 juillet Les impérialistes
bivouaquent à Tiripitio et rentrent à Morélia. Durant un mois une
accalmie allait régner dans le district de Morélia.
21 août Le capitaine Visart de
Bocarmé part pour Tacambaro afin d’entamer des négociations en
vue de l’échange des Belges faits prisonniers le 11 avril. Il
rentrera à Morélia deux jours plus tard, sa mission n’ayant pas
pu aboutir.
Du
4 au 29 septembre Le corps belge est chargé de la protection du
district de Morélia et des convois.
La cavalerie du comte Godard de Pachta est
rappelée à Mexico.
29 septembre Le capitaine Léon
Visart de Bocarmé retourne à Tacambaro pour traiter l’échange
des prisonniers.
2 octobre Le lieutenant-colonel
Van der Smissen part pour Mexico afin de traiter du différend qui
l’oppose à Ramon Mendez, nommé général et commandant du
Michocan à sa place. Le major Altwies prend le commandement du
régiment en son absence. Ce même jour, à Mexico, le maréchal
Bazaine fait endosser par l’empereur Maximilien un décret
condamnant à la peine de mort, dans les 24 heures, les défenseurs
de la République.
6 octobre A cette époque, les
forces républicaines occupent Uruapan. Le général impérialiste
Ramon Mendez quitte Morélia pour entreprendre une expédition sur
Uruapan.
8 octobre Mendez et ses troupes
parviennent à Patzcuaro.
9 octobre Mendez arrive en vue
d’Uruapan mais un violent orage l’oblige à reporter la prise de
la ville au lendemain. Ce répit permet au général José Maria
Artéaga, qui désire décliner l’affrontement, à quitter la
place. Artéaga divise son armée en trois colonnes. La première,
placée sous les ordres des chefs Zepeda et Martinez se dirige sur
Los Reyes. La seconde, commandée par les généraux Argéaga et
Salazar prend la direction de Real de Coalcoman. La troisième,
commandée par les généraux Riva-Palacio et Ronda prend la route de
Paracho, contourne le lac de Patzcuaro par le nord et se dirige vers
Morélia.
10 octobre Le capitaine Visart de
Bocarmé rentre à Morélia, sans avoir obtenu de résultat.
12 octobre Après une marche de
nuit à partir de Tancitaro, les troupes impériales du général
Ramon Mendez parviennent à surprendre les républicains du général
Artéaga à Santa Anna Amatlan. Artéaga et ses hommes furent
contraints à la reddition.
A 15 heures, les républicains du général Riva-Palacio tentent par surprise de s’emparer de Morélia. Quelques cavaliers parviendront jusqu’au centre de la cité. Les Belges parviendront à repousser les républicains hors de la ville, non sans avoir eu 4 tués, 2 blessés et 4 hommes faits prisonniers.
A 15 heures, les républicains du général Riva-Palacio tentent par surprise de s’emparer de Morélia. Quelques cavaliers parviendront jusqu’au centre de la cité. Les Belges parviendront à repousser les républicains hors de la ville, non sans avoir eu 4 tués, 2 blessés et 4 hommes faits prisonniers.
13 octobre Le major Altwies, 300
grenadiers et 1 canon se portent sur l’hacienda de Cuitzeo afin de
sécuriser le secteur autour de Morélia. Les Belges rentrent le
même jour à Morélia. Les semaines suivantes aucune présence
républicaine autour de la ville n’est signalée.
21 octobre De retour à Uruapan
avec les prisonniers faits à Santa Anna Amatlan, le général
impérialiste Ramon Mendez, en vertu du décret impérial du 2
octobre, exécute ses prisonniers parmi lesquels les généraux
Artéaga et Salazar, les colonels Diaz-Paracho, Perez-Villela et
Villagomez.
5 novembre Le major Altwies, les
capitaines Timmerhans et Gouzée partent également pour Mexico. Le
commandement de la place de Morélia est confié au capitaine
Loiseau.
6 novembre Mort de l’aumônier
du corps belge Coenegrachts, du typhus. Il sera enterré dans la
cathédrale de Morélia.
8 novembre Les officiers belges
faits prisonniers à Tacambaro le 11 avril, et détenus à Santiago,
menacés d’être fusillés en représailles de la mort d’Artéaga
et de ses officiers, s’évadent en pirogue sur le rio de las
Balzas.
9 novembre Les officiers belges
évadés sont repris à San Géronimo et reconduits le lendemain à
Huetamo. Dans les jours qui suivront, ils recevront la visite très
amicale à leur égard du général Riva-Palacio.
13 novembre Fort de son succès
obtenu à Santa Anna Amatlan, le général Mendez entre en campagne
afin de s’emparer du chef républicain Ronda qui occupe Puruandiro.
160 Belges, commandés par les capitaines Loiseau et Visart de
Bocarmé sont envoyés à Acambaro. Le capitaine F. de Lannoy prend
le commandement à Morélia.
20 novembre La colonne belge,
renforcée d’un détachement mexicain impérialiste va de Acambaro
à Santa-Anna-Maya. Le lendemain, ils occupent Moroléon.
22 novembre La colonne entre à
Puruandiro.
24 novembre La colonne marche sur
El Quatro. Le capitaine Visart de Bocarmé rentre à Morélia pour
traiter l’échange des prisonniers, accompagné par le général
Mendez et sa cavalerie.
25 novembre Le capitaine Loiseau
et son détachement se dirigent, par ordre du général Mendez sur
Patzcuaro, en passant par Capula.
27 novembre Le détachement
rejoint à Patzcuaro les forces du colonel mexicain impérialiste
Santa-Cruz.
28 novembre Les prisonniers
belges quittent Cirandaro et Huetamo à destination de Tacambaro.
30 novembre Dans l’après-midi,
les prisonniers belges arrivent à Tacambaro. Ils sont accueillis
par le général Riva-Palacio.
3 décembre Le général Nicolas
Régulès s’approche de Morélia, se dérobant à la poursuite de
Mendez. La garnison belge reste en alerte.
4 décembre Les prisonniers
belges quittent Tacambaro pour Acuitzeo, endroit choisi pour
l’échange des prisonniers.
5 décembre A Acuitzeo, les
prisonniers belges sont échangés contre 200 républicains, parmi
lesquels 43 officiers. L’échange eut lieu entre le colonel
Linarte pour le camp républicain, et le capitaine Léon Visart de
Bocarmé, représentant le corps belge. Le général Riva Palacio
était resté à Tacambaro durant l’échange des prisonniers.
25 décembre Le détachement du
capitaine Loiseau rentre de Patzcuaro à Morélia.
28 décembre Le régiment belge
évacue l’Etat du Michoacan. Le maréchal Bazaine envisage que le
corps belge participera à la nouvelle campagne qui se prépare,
durant l’année 1866, dans le nord du Mexique. Il met ainsi fin au
conflit né entre le général Mendez et le colonel Van der Smissen.
Les grenadiers du corps belge seront envoyés, début janvier 1866, à
Guanajuato, tandis que le bataillon des voltigeurs sera envoyé à
Toluca, afin d’y être réorganisé.
Ainsi se terminait la campagne
de Michoacan pour les volontaires belges.
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