Au commencement de 1864, l’occupation avait encore fait des progrès. Le général de Castagny occupait Zacatecas, le général Mejia, qui avait chassé Negrete de San Luis le 25 décembre 1863, s’était avancé jusqu’à Matehuala. Par cette succession de victoires, les gouvernementaux étaient parvenus à occuper, vers la fin de mai 1864, tout le centre du pays. Les provinces du nord et du sud restaient aux mains des libéraux. Juarez et son gouvernement étaient à présent à Monterey. Entre-temps, afin d’assouvir ses desseins, Napoléon III avait offert la couronne du Mexique à l’archiduc Maximilien de Habsbourg, frère de l’empereur François-Joseph. Ce choix présentait l’avantage de resserrer les liens entre l’Autriche et la France. Napoléon III voulait s’affirmer également comme le libre arbitre des alliances sur l’échiquier européen. L’archiduc Maximilien avait hésité presque un an avant d’accéder au trône du Mexique. Son épouse, la princesse Charlotte, fille du roi des Belges Léopold Ier, le pressa instamment d’accepter cet empire qu’on lui offrait. De son côté, Napoléon III assurait aux futurs souverains que les troupes françaises resteraient au Mexique le temps d’asseoir le pouvoir impérial.
En avril 1864, l’archiduc céda enfin. Après avoir signé le traité de Miramar, qui excluait en outre toute prétention future pour lui et ses descendants au trône autrichien, Maximilien s’embarquait en compagnie de son épouse sur le navire « La Novara » afin de rejoindre sa nouvelle patrie. Les souverains débarquèrent à Vera-Cruz le 29 mai 1864.
Le 12 juin Maximilien et Charlotte firent leur entrée à Mexico. Leur arrivée ne mit pas un terme à la lutte que menaient les libéraux juaristes contre les forces expéditionnaires françaises. Maximilien allait très vite accumuler les maladresses dans ce Mexique qu’il voulait modeler à l’image des Etats européens. Pris dans l’engrenage des dettes extérieures, l’Empereur se trouvait de plus en plus isolé dans un pays qui ne l’avait jamais accepté.
Le 3 juin, les Français parvinrent à occuper Acapulco. C’est sans résistance que le 4 juillet 1864, le général l’Hérillier entrait à Durango.
Le 26 août, le général de Castagny s’établissait à Monterey, chassant Juarez vers Chihuahua.
Le 21 septembre, le colonel Martin, à la tête du 2ème zouave, remportait au Cerro de Majoma, une éclatante victoire sur les 3 500 hommes qui constituaient les divisions républicaines Patoni et Ortega. Cinq jours plus tard, les troupes impériales, commandées par le général Thomas Mejia, occupaient Matamoros à la frontière des Etats-Unis.
Les 22 novembre, à Xiquilpan, le colonel français Clinchant remportait à la tête des ses zouaves une victoire sur les troupes du général Artéaga. Enfin, fin décembre, le général Courtois d’Hurbal, suivant les ordres du maréchal Bazaine, commençait à investir la ville d’Oajaca, située au sud de Puebla. Le pays était cependant loin d’être pacifié. Le général Bazaine ne parvenait pas à contrôler avec ses 30 000 hommes un pays aussi immense. Les guerilleros, utilisant leur parfaite connaissance du terrain, se révélaient insaisissables. Les troupes françaises ne cessaient de battre constamment la campagne. Les premiers détachements belges et autrichiens étaient arrivés au Mexique.
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