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samedi 28 juillet 2012

LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : LEGION DES VOLONTAIRES BELGES.



  1. Grenadier en tenue réglementaire.
  2. Voltigeur ( tenue portée au combat de Tacambaro le 11 avril 1865).
  3. Tambour ( 1865 - 1866).




  1. Grenadier affecté aux troupes montées.
  2. Grenadier. Au cours des dernières campagnes de 1866, la silhouette du volontaire belge allait s'apparenter à celles de toutes les unités d'infanterie européenne engagées au Mexique, hormis les Zouaves. Cette uniformité révélait l'effort considérable que les magasins français avaient fourni pour équiper les autres corps dont les approvisionnements s'étaient avérés insuffisants.
  3. Cantinère.




LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : CORPS DES VOLONTAIRES AUTRICHIENS.


l'Infanterie


  1. Artilleur coiffé du bonnet de police.
  2. Chasseur (jäger).
  3. Chasseur en manteau et bonnet de police.


La Cavalerie.



  1. Hussard hongrois du régiment de l'Empereur Maximilien ( grande tenue).
  2. Hussard hongrois du régiment de l'Empereur Maximilien ( tenue de campagne).
  3. Uhlan de Galacie ( lancier) en grande tenue.



LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : LA CONTRE-GUERILLA (1861 - 1867)


La Contre-Guerilla (1863 - 1867).



  1. Uniforme d'origine de la Contre-Guerilla commandée par Charles de Stoecklin, Vera Cruz - 1863.
  2. Brigadier du 1er escadron de la Contre-Guérilla française au Mexique.
  3. Cavalier du 1er escadron (de dos).


La Contre-Guerilla (1863 - 1867).



  1. Lieutenant-colonel Gaston de Gallifet commandant de la Contre-Guerilla (1866 - 1867).
  2. Colonel Charles-Louis Dupin, commandant de la Contre-Guerilla (1863 - 1866).
  3. Capitaine Michel Aloys Ney, commandant de la Contre-Guerilla (1865).


La Contre-Guerilla (1863 - 1867).




  1. Sous-officier du second escadron de la Contre-guerilla.
  2. Cavalier du second escadron de la Contre-Guerilla.
  3. Sous-officier de l'artillerie de la Contre-Guerilla.


Contre-Guerilla et Troupes auxiliaires. 




  1. Fusilier du Régiment Etranger : tenue portée lors du combat de Camerone.
  2. Fantassin de la Contre-Guerilla.
  3. Fantassin du bataillon égyptien.



LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : UNIFORMES FRANCAIS


Armée Française - Cavalerie.


  1. Artilleur monté de la garde en tenue de ville.
  2. Chasseur d'Afrique.
  3. Brigadier du 5e hussards.

Armée Française - Marine.


  1. Matelot en tenue de combat.
  2. Marsouin de l'infanterie de marine.
  3. Marin en tenue de combat.

Armée Française - Troupes auxiliaires.


  1. Volontaire de la Martinique.
  2. Fantassin du bataillon égyptien.
  3. Auxiliaire mexicain dans les terres chaudes.


LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : UNIFORMES FRANCAIS


Régiment Etranger.


  1. Caporal de  fusilier.
  2. Légionnaire au combat de Camerone.
  3. Grenadier.


Zouaves et Tirailleurs Algériens.


  1. Zouave vêtu du collet à capuchon.
  2. Zouave du 1er régiment.
  3. Tirailleur algérien du 3ème régiment.


Troupes de Ligne et Chasseurs.


  1. Fantassin du 7ème bataillon de chasseurs à pied.
  2. Clairon de voltigeur.
  3. Fusilier du 81e de ligne.







dimanche 22 juillet 2012

LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : UNIFORMES DE L'ARMEE IMPERIALE MEXICAINE


La garde Palatine d'un effectif de 50 hommes, était principalement chargée de la garde des souverains et du château de Chapultepec. Elle était placée sous le commandement du comte de Bombelles.

  1. Garde Palatine petite tenue.
  2. Garde Palatine grande tenue.
  3. Garde Palatine tenue de campagne.




On peut noter qu'à partir de 1863, c'est l'intendance française qui fournissait principalement l'armée impériale. Il en résulte cette curieuse combinaison de style franco-mexicain.

  1. Fantassin du 18ème bataillon d'infanterie de ligne.
  2. Fantassin du bataillon d'infanterie de ligne (1863 - 1865).
  3. Chasseur du 3ème bataillon (1867).



  1. Cavalier des compagnies présidiales.
  2. Cavalier des escadrons impériaux (d'après Vanson).
  3. Cavalier des escadrons impériaux.



  1. Sous-officier de l'artillerie impériale.
  2. Fantassin de la Gendarmerie impériale en petite tenue ou tenue de campagne.
  3. Garde municipal de la ville de Mexico.



  1. Chasseur du 8ème corps de cavalerie (1866).
  2. Lancier du régiment de l'Impératrice (1867).
  3. Cavalier des Gardes Rurales de Queretaro (1867).




  1. Fantassin de l'infanterie de ligne (1866 - 1867).
  2. Soldat du bataillon des cazadores (1866 - 1867).
  3. Cavalier des "hussards rouges" (1867).






jeudi 19 juillet 2012

LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : UNIFORMES DE LA REPUBLIQUE MEXICAINE


  1. Garde National de l'Etat du Michoacan, bataillon de Morélia (1863)
  2. Garde National (1856 - 1860), Fantassin en uniforme réglementaire de 1853 modifié en 1856.
  3. Garde National en petite tenue. Le règlement de 1856 spécifiait l'usage d'un uniforme en toile blanche. Cette petite tenue fut la plus répandue dans l'armée républicaine.




  1. Cavalier du corps des Rurales.
  2. Guérillero faisant partie de la cavalerie irrégulière.
  3. Cavalier des troupes régulières.





  1. Plateados.
  2. Guérillero républicain.
  3. Guérillero républicain portant le zarape.





  1. Fantassin de la Milice d'Etat (1863 - 1867)
  2. Fantassin républicain. Armée du Nord (1866 - 1867)
  3. Fantassin du bataillon d'élite des Supremos Podores.



LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : 1867

Le 15 janvier 1867, tous les corps français étaient échelonnés entre Mexico et Vera Cruz. La légion belge, réduite à 34 officiers et 740 hommes, fut embarquée, le 20 janvier, à bord du Rhône. Les deux jours suivants, environ 3600 Autrichiens, répartis sur le Var et l'Allier quittèrent le Mexique à destination de l' Europe. Le 5 février, l'armée française quittait la ville de Mexico. Les trente mille Français qui occupaient encore  plusieurs secteurs seront évacués dans la débandade. Ils furent embarqués sur les cuirassés de l'amiral de la Roncière. Après leur départ, seules quatre villes restaient encore aux mains des impérialistes : Vera Cruz, Queretaro, Puebla et Mexico. L'armée impériale comprenait à ce moment quinze à seize mille hommes. Les républicains disposaient de troupes quatre fois plus nombreuses.

Le 13 février, Maximilien allait rejoindre le général Miramon,qui s'était retranché à Queretaro. Le souverain fût bientôt rejoint par les généraux Mejia, Mendez et Quiroja. Le 9 mars, le général républicain Escobedo assiégeait la ville.

Le 12 mars, à Vera Cruz, furent embarquées les dernières troupes françaises. La ville de Puebla fut prise d'assaut durant la nuit du 1er avril au 2 avril par les forces du général Porfirio Diaz, qui pouvait à présent aller investir la capitale.

Le 15 mai, à 3 heures du matin, les troupes républicaines pénétraient dans la ville de Quérétaro où l'empereur Maximillien allait se constituer prisonnier. Son procès s'ouvrit le 13 juin.

Le mercredi 19 juin 1867, Maximilien et les généraux Miramon et Mejia étaient fusillé. L'empire du Mexique avait vécu.

Le 22 juin, les républicains firent leur entrée dans Mexico, qui avait soutenu un siège de 80 jours. Vera Cruz déposa les armes le 28 juin. Le 15 juillet 1867, Juarez faisait son entrée triomphale à Mexico.

LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : 1866

Les Etats-Unis demandaient, de plus en plus impérativement le retrait du corps expéditionnaire français du Mexique.

Le 31 mai, Napoléon III annonçait officiellement le rapatriement progressif de ses troupes.  Dans cette expectative, le maréchal Bazaine fut chargé de la réorganisation de l’armée impériale mexicaine.  Conjointement, il se proposait d’abandonner le pays au nord de Durango.  Au nord-est, les troupes franco-mexicaines se bornaient à occuper la ligne de San Luis à Monterey, et celle de San Luis à Tampico.  Les routes n’étaient pas sûres, aucun convoi n’osait s’y aventurer sans une forte escorte.  Matamoros  et Tampico étaient entourés par les guérillas.

Le 1er mars 1866, près de Parras, le commandant de Brian allait tenter un coup de main contre les forces républicaines réunies au rancho Santa Isabel.  Le détachement franco-mexicain fut totalement anéanti.  Les opérations militaires s’intensifiaient autour de Tuxpan, Matamoros et Tula. 

Au début du mois de juin, le commerce qu’entretenaient les villes de Matamoros et de Monterey, réclamait au plus tôt un échange de convois.  Au général impérialiste Mejia, qui tenait la ville de Matamoros, échut la protection du convoi qui partirait de la ville portuaire.  Mejia allait confier sa colonne au général Olvera.  Au lieutenant colonel de Tucé, du 12e chasseur à cheval incombait la protection des voitures et des mulets qui sortiraient de Monterey.  L’exécution de cette opération d’envergure allait revêtir une lenteur extrême et révéler une très mauvaise coordination des mouvements et des itinéraires.  La colonne du lieutenant-colonel de Tucé se mit en route le 7 juin.

Le 15, elle stationnait à Ceravo, placée dans la plus complète ignorance de la situation du convoi sorti de Matamoros.  Ce dernier fut attaqué et capturé le même jour, à hauteur de San Gertrudis, par les forces du général Mariano Escobedo.  A grande peine, le lieutenant-colonel de Tucé allait parvenir à rebrousser chemin avec son convoi.

Le 28, il rentrait avec ses troupes à Monterey.  La défaite de San Gertrudis allait entraîner la chute des ports de Matamoros et de Tampico. Le port d’Acapulco allait subir le même sort.  C’était une véritable catastrophe pour l’Empire.  L’empereur Napoléon III, sous la pression des Etats-Unis, avait dû se résoudre à engager le retrait des troupes françaises du Mexique.  Dès que cette nouvelle fut connue à Chapultepec, l’impératrice Charlotte annonça son départ pour Paris.  Elle quitta Mexico le 8 juillet pour arriver à Saint-Nazaire le 10 août.  Les dernières humiliations qu’elle allait subit à Saint-Cloud, après avoir connu deux années de chagrin et d’adversités, firent sombrer la jeune souveraine dans les affres de la folie.  Au Mexique, le mouvement général de retraite venait de commencer. 

Le 26 juillet les Français quittèrent Monterey.

Le 29, toutes les troupes de Nuovo Leon étaient réunies à Saltillo.  Cette ville fut également évacuée le 5 août.  Le maréchal Bazaine allait à ce moment décider de mettre temporairement fin au mouvement rétrograde de ses troupes qui s’établirent provisoirement sur un axe Durango, Zacatecas, Matehuala.  Au mois de septembre, les Français durent évacuer Guaymas et l’état de Sonora.  Malgré les efforts de quelques chefs impérialistes, tout le nord du pays dût être abandonné aux forces républicaines.  Leur situation étant devenue intenable, les troupes françaises étant devenue intenable, les troupes françaises échelonnées dans les états de Zacatecas et de Guanajuato durent se replier sur Mexico.

Le 25 septembre, le corps belge ayant atteint Tula, vit l’opportunité d’entamer une action contre la localité d’Ixmiquilpan, tombée au main des républicains.  L’attaque vigoureuse menée par le colonel Van der Smissen et ses hommes tourna à l’échec, contraignant ceux-ci à une difficile retraite. 

Au début du mois d’octobre, le général Porforio Diaz infligea une nouvelle défaite aux troupes impérialistes à Miahuatlan. 

A partir du 6 octobre, Diaz allait investir la ville d’Oajaca.  Le maréchal Bazaine allait envoyer, d’Huajuapan une bataillon composé de 800 austro mexicains au secours des assiégés.  Le général Diaz allait suspendre son siège pour marcher au devant de cette colonne qu’il allait défaire, le 16 octobre, à Carbonera.  De surcroît, Oajaca allait capituler quelques jours plus tard.  A la même époque, le chef républicain Fragoso rançonnait la ville de Cuautitlan, à 20 kilomètres de Mexico, tandis que les villes de Jalapa et Perote paraissait à présent fortement menacées.  Le 81e de ligne était arrivé à Vera-Cruz pour s’embarquer, lorsqu’il reçut l’ordre de cesser ses préparatifs pour aller occuper la ligne de San Andrès Chalchicomula.  L’Empire de Maximilien s’écroulait !

Le 13 novembre,  le corps belge allait occuper Tulancingo.  Il allait tenir cette localité jusqu’au 29 décembre, sans subir d’attaque.  Au mois de novembre, les forces républicaines occupaient entièrement les états d’Oajaca, de Zacatecas, de San Luis Potosi et de Guanajuato.

Le 6 décembre, l’empereur Maximilien licenciait officiellement les corps belge et autrichien.

Le 12 décembre, le général de Castagny évacuait Guadalajara.  Du côté du Guerrero, le colonel impérialiste Ortiz de la Pêna subissait une défaite à Puente de Ixtla et tenta difficilement de réorganiser à Cuernavaca.  Les guerilleros apparaissaient jusque dans la vallée de Mexico.

LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : 1865

Le 6 février, dès son entrée en campagne, le corps autrichien, placé sous le commandement du colonel Kodolitsch, remporte un succès  sur la faction républicaine, à Jalapa.

Le 9 février, alors que 5 500 soldats se préparent à donner l’assaut à la ville d’Oajaca, la garnison, placée sous le commandement du général Porforio Diaz, offre sa reddition.

Le 29 mars, la flotte française et les troupes de marine s’emparent du port de Guaymas.  Ces succès ne pouvaient cependant pas cacher d’autres réalités.   Dans le nord, deux villes, Saltillo et Monterey avaient été reprises par le chef républicain Negrete, menaçant ainsi directement le port de Matamoros.  Bazaine allait y envoyer par mer un bataillon de la légion, afin de prêter main-forte au général Mejia qui tenait la ville.  L’insurrection et l’instabilité régnaien t dans toutes les régions du pays.

Le 11 avril, quatre compagnies de voltigeurs belges, commandés par le major Tijdgadt furent écrasées à Tacambaro, dans l’état du Michoacan, par les forces républicaines des généraux Artéaga et Régulès.  Au cours de ce même mois d’avril, les états de Sinaloa et de Chihuahua étaient entièrement placés sous le contrôle de la faction juariste, qui allaient occuper également la plupart des villes situées à proximité du Rio Grande.

Le 7 juin, la colonne du général Brincourt et celle du colonel Jeanningros parvinrent à reprendre Saltillo.

Le 15 juillet, les troupes françaises faisaient leur entrée à Chihuahua.  Juarez avait trouvé refuge à Paso del Norte, sur la frontière des Etats-Unis. 

Le 11 juillet, le corps belge, commandé par le colonel Van der Smissen parvint à défaire les troupes du général Artéaga au cours du combat de la  Loma, à proximité de Tacambaro.  La revanche, en somme, de  la défaite subie quatre mois plus tôt au même endroit.

Le 3 octobre 1865, l’empereur Maximilien signait un décret qui condamnait à mort tout dissident prit les armes à la main.  Le résultat de cet arrêté fut désastreux.  Ainsi , le 12 octobre 1865, suite au combat de Santa Anna Amatlan, le colonel impérialiste Mendez parvenait à rejoindre et à capturer les généraux républicains Artéaga et Salazar.  Après avoir appliqué un jugement sommaire à ses prisonniers, Mendez fit fusiller les deux généraux, huit colonels et de nombreux officiers subalternes.  Cette tragédie allait soulever l’indignation dans tout le pays.

Le 25 octobre 1865, dans la crainte d’être coupé des zones qui contrôlaient les impérialistes, le général Brincourt recevait l’ordre d’évacuer Chihuahua.  Dans l’état du Tamaulipas la situation paraissait extrêmement confuse.

Le 10 novembre, le lieutenant-colonel d’Ornano entrait à Tula, puis le 17 à Vittoria.  Les communications entre ces deux villes furent cependant complètement rompues.  La guerre de Sécession venant de se terminer, les Etats-Unis intensifièrent leur aide aux républicains mexicains.  Les incidents de frontière se multipliaient autour du port de Matamoros, assiégé par les juaristes et totalement isolé des territoires contrôlés par les impérialistes.

Le 24 novembre, le général républicain Escobedo parvenait à s’emparer de Monterey.  Les troupes françaises purent reprendre la ville le lendemain et s’y maintenir.

LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : 1864

Au commencement de 1864, l’occupation avait encore fait des progrès.  Le général de Castagny occupait Zacatecas, le général Mejia, qui avait chassé Negrete de San Luis le 25 décembre 1863, s’était avancé jusqu’à Matehuala.  Par cette succession de victoires, les gouvernementaux étaient parvenus à occuper, vers la fin de mai 1864, tout le centre du pays.  Les provinces du nord et du sud restaient aux mains des libéraux.  Juarez et son gouvernement étaient à présent à Monterey.  Entre-temps, afin d’assouvir ses desseins, Napoléon III avait offert la couronne du Mexique à l’archiduc Maximilien de Habsbourg, frère de l’empereur François-Joseph.  Ce choix présentait l’avantage de resserrer les liens entre l’Autriche et la France.  Napoléon III voulait s’affirmer également comme le libre arbitre des alliances sur l’échiquier européen.  L’archiduc Maximilien avait hésité presque un an avant d’accéder au trône du Mexique.  Son épouse, la princesse Charlotte, fille du roi des Belges Léopold Ier, le pressa instamment d’accepter cet empire qu’on lui offrait.  De son côté, Napoléon III assurait aux futurs souverains que les troupes françaises resteraient au Mexique le temps d’asseoir le pouvoir impérial.

En avril 1864, l’archiduc céda enfin.  Après avoir signé le traité de Miramar, qui excluait en outre toute prétention future pour lui et ses descendants au trône autrichien, Maximilien s’embarquait en compagnie de son épouse sur le navire « La Novara » afin de rejoindre sa nouvelle patrie.  Les souverains débarquèrent à Vera-Cruz le 29 mai 1864.

Le 12 juin Maximilien et Charlotte firent leur entrée à Mexico.  Leur arrivée ne mit pas un terme à la lutte que menaient les libéraux juaristes contre les forces expéditionnaires françaises.  Maximilien allait très vite accumuler les maladresses dans ce Mexique qu’il voulait modeler à l’image des Etats européens.  Pris dans l’engrenage des dettes extérieures, l’Empereur se trouvait de plus en plus isolé dans un pays qui ne l’avait jamais accepté.

Le 3 juin, les Français parvinrent à occuper Acapulco.  C’est sans résistance que le 4 juillet 1864, le général l’Hérillier entrait à Durango.

Le 26 août, le général de Castagny s’établissait à Monterey, chassant Juarez vers Chihuahua.

Le 21 septembre, le colonel Martin, à la tête du 2ème  zouave, remportait au Cerro de Majoma, une éclatante victoire sur les 3 500 hommes qui constituaient  les divisions républicaines Patoni et Ortega.  Cinq jours plus tard, les troupes impériales,  commandées par le général Thomas Mejia, occupaient Matamoros à la frontière des Etats-Unis.

Les 22 novembre, à Xiquilpan, le colonel français Clinchant remportait à la tête des ses zouaves une victoire sur les troupes du général Artéaga.  Enfin, fin décembre, le général Courtois d’Hurbal, suivant les ordres du maréchal Bazaine, commençait à investir la ville d’Oajaca, située au sud de Puebla.  Le pays était cependant loin d’être pacifié.  Le général Bazaine ne parvenait pas à contrôler avec ses 30 000 hommes un pays aussi immense.  Les guerilleros, utilisant leur parfaite connaissance du terrain, se révélaient insaisissables.  Les troupes françaises ne cessaient de battre constamment la campagne.  Les premiers détachements belges et autrichiens étaient arrivés au Mexique.

LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : 1863

La marche sur Puebla allait commencer le 22 février 1863.  Le 16 mars, l’armée française atteindra la ville, qu’elle se mettra aussitôt à investir.  Le corps expéditionnaire français avait été porté à 28 126 hommes.  Un contingent mexicain de « regulares », composé de 8 290 hommes renforçait l’effectif français.  En tout 36 416 hommes allaient encercler la ville défendue par 22 000 hommes et 176 pièces d’artillerie.  Des garnisons laissées à Orizaba et Cordova assuraient les communications avec Vera-Cruz.  Au régiment étranger et à la contre-guérilla du colonel Dupin échut la protection des convois.  Les héroïques défenseurs de Puebla étaient désormais coupés du reste du monde.  Ils étaient commandés par le général Ortéga, qui avait succédé à Zaragosa, mort du typhus.  En fait, ce second siège prendra tous les aspects d’une guerre de rues et de barricades.  La ville était transformée en un damier gigantesque.  Chaque pâté de maisons constituait un îlot de résistance.  Eglises, couvents et cloîtres étaient transformés en forteresses.  Pendant deux mois, les assiégés allaient offrir aux Français une résistance héroïque.  Entre-temps, Juarez, dont le gouvernement siégeait toujours à Mexico, s’était préoccupé d’envoyer une armée aux secours des défenseurs de Puebla.  Le commandement de ce corps, composé de dix mille hommes, fut confié au général Comonfort.  Celui-ci se trouvait investi d’une double mission : ravitailler la place assiégée, puis la dégager. 

Le 5 mai, l’avant-garde de la colonne mexicaine fut interceptée à San Pablo del Monte, par un escadron de chasseurs d’Afrique.  Deux jours plus tard, se fut le gros des troupes de Comonfort qui allait subir une défaite à San Lorenzo.  Les Mexicains furent contraints à battre en retraite vers Mexico.  C’est au cours du siège de Puebla qu’eut lieu, le 30 avril 1863, le combat de Camerone, où 63 légionnaires, placés sous le commandement du capitaine Danjou, résistèrent durant dix heures à plus de 3 000 républicains.

Le 17 mai 1863, écrasés sous le nombre, les dissidents mexicains furent contraints à la capitulation.  Le siège de Puebla, nouvelle Saragosse, avait coûté aux Français 2 203 tués ou blessés.  Le chiffre des pertes parmi les assiégés était plus lourd encore.  En outre, 26 généraux, 1 400 officiers et 11 000 sous-officiers et soldats furent fait prisonniers.  Conformément aux usages du pays les soldats captifs furent incorporés dans l’armée gouvernementale.  Quant aux officiers, Forey décida de les envoyer en France.  En fait, la surveillance dont furent l’objet ces forts gênants prisonniers fut loin d’être excessive.  Il en résulta que le jour de l’embarquement il ne restait que 13 généraux et 500 officiers.  Parmi les évadés se trouvaient Ortega, Escobedo, Porfirio Diaz et Negrete…  qui seront bientôt les chefs les plus irréductibles du camp républicain.  A la nouvelle de la prise de Puebla, Juarez quittait Mexico, emmenant avec lui ses ministres, quelques membres du Congrès, ainsi que dix mille hommes.  Réfugié à San Luis Potosi, Juarez exhortait son peuple, en date du
10 juin 1863, à soutenir une guerre d’usure à l’égard des envahisseurs. 

Le 7 juin 1863, les Français avaient fait leur entrée à Mexico.  Dans l’euphorie du succès qu’il avait obtenu, Forey eut la maladresse de proclamer l’Empire, ce qui fut très mal accueilli par Napoléon III.  A son tour Forey fut rappelé en France.  Il sera remplacé par le général Achille Bazaine, qui mit de suite toutes ses forces disponibles en mouvement, soit 42 000 hommes, pour entreprendre la conquête du pays. 

Le 17 octobre, le général Douay entrait à Queretaro.

Le 24 novembre, le général de Castagny allait occuper Acambaro.  Le 27 du même mois, Marquez entrait à Morélia.  Le 8 décembre Douay parvenait à Guanajuato. 

Le 17 décembre, à la poursuite du chef républicain Doblado, le général Bazaine entrait à Aguas Calientes.

LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : 1862

Juaez s’était vite rendu compte qu’il ne pourrait résister longtemps à la conjonction des trois grands états européens.  Aussi allait-il entreprendre très vite des négociations.  Le moment lui semblait d’autant plus opportun que des divergences étaient survenues entre les alliés.  Ces différents ne tardèrent d’ailleurs pas à se manifester au cours des pourparlers.  Wyke, qui représentait l’Angleterre, et l’espagnol Prim seront scandalisés par le montant des dettes, présenté par l’amiral français de la Gravière.  Les deux hommes parviendront à réduire  les exigences françaises.  Après de difficiles palabres, les trois représentants alliés tombèrent d’accord pour signer ensemble la convention de la Soledad en date du 18 février 1862.  Il s’agissait en fait d’un protocole qui ne réglait nullement l’objet même du différend, prévoyant simplement une reprise ultérieure des négociations sur la question des créances.  Lorsque les clauses de la convention de la Soledad parviendront à Paris, Napoléon III sera totalement indigné.  L’amiral Jurien de la Gravière sera désavoué et remplacé par le général de Lorencez, qui avait débarqué avec ses quatre mille cinq cents hommes à Vera-Cruz, le 6 mars 1862.  Les accords entre les alliés seront rompus à Orizaba, en date du 9 avril 1864, en date du 9 avril 1862, les Français semblant vouloir entamer une action militaire proprement offensive, les Anglais et les Espagnols, heureux de retirer leur épingle du jeu, réembarquèrent leurs troupes.  A peine débarqué, le général de Lorencez, à la tête d’une petite armée de 6 000 hommes, entreprit sa marche sur Orizaba, qu’il atteignit le 20 avril.  Huit jours plus tard, solidement retranchés dans les Cumbres, les libéraux, commandés par le général Ignacio Zaragoza, allaient s’opposer à la progression des troupes françaises vers l’intérieur du pays.  Après un combat de trois heures, les troupes du général de Lorencez parvinrent à déloger les Mexicains.  Zaragoza, qui disposait de 12 000 hommes, allait alors se résoudre à défendre à outrance Puebla. 

            Le 5 mai 1862, les Français se lancèrent à l’attaque des défenses de la ville.  Tous les assauts, qui seront menés de vive force, allaient échouer.  Après trois heures d’attaques soutenues, le général de Lorencez dut se résoudre à replier ses troupes sous une pluie diluvienne.  Chez les défenseurs, c’est l’exaltation.  Ils peuvent se targuer d’avoir vaincu les premiers soldats du monde.  L’échec du 5 mai devant Puebla avait douloureusement impressionné la France.  Le général de Lorencez fut la victime toute désignée pour endoser la responsabilité des revers consentis au Mexique par l’armée française.  Profondément affecté, de Lorencez allait demander de pouvoir rentrer en France.  Napoléon III avait décidé l’envoi au Mexique de renforts considérables, portant l’effectif à environ 30 000 hommes.  L’entêtement du souverain de poursuivre l’action française au Mexique résultait d’un mouvement devenu irréversible.  Après l’échec devant Puebla, il fallait bien sûr sauver l’honneur de l’armée.  Au Mexique, le commandement en chef du corps expéditionnaire avait été confié au général Elie Forey.  Celui-ci avait débarqué à Vera-Cruz le 2 septembre. 

            Le 24 octobre, il atteignait Orizaba.  Avant la fin de l’année il disposerait de forces suffisantes pour reprendre Puebla et ouvrir ainsi la route de Mexico.  Napoléon III, non sans raison, avait déconseillé à Forey de tenter une attaque directe des forts de la ville comme l’avait fait de Lorencez.  L’empereur allait procurer à son général les moyens d’entreprendre un siège en bonne et due forme.

LA CAMPAGNE DU MEXIQUE : 1861

C’est en 1861 que le Mexique s’était dégagé, comme tant d’autres états d’Amérique, de la tutelle séculaire espagnole.  Ayant acquis son indépendance, le pays n’avait cependant jamais connu la stabilité.  En quarante ans, on ne dénombrait pas moins de deux cent quarante soulèvements, coups d’état, révolutions, guerres civiles et pronunciamentos.

            Le 11 janvier 1861, après une lutte de trois ans qui l’avait opposé au président conservateur Miramon, le libéral Bénito Juarez s’emparait de Mexico.  Très vite la politique anticléricale de ce dernier allait mécontenter les résidents européens établis dans le pays.  Ceux-ci émirent bientôt de nombreuses plaintes résultant des multiples exactions auxquelles ils étaient soumis sous ce nouveau régime.  Une autre affaire, purement financière, allait surgir à ce moment.  Au cours de la guerre civile, la banque franco-suisse, établie à Mexico, avait prêté jusqu’à concurrence de 75 millions de francs au gouvernement de Miramon.  La plupart des bons représentatifs de cet emprunt avaient été placés en France, dans une moindre mesure en Grande-Bretagne et en Espagne.

            Devenu président du Mexique, Juarez, incapable de redresser une situation financière catastrophique, décida de ne plus reconnaître les dettes extérieures de son pays.  Suite à la convention de Londres, tenue le 31 octobre 1861, la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne, pays créanciers du Mexique, décidèrent l’envoi d’un corps expéditionnaire.  L’empereur Napoléon III voyait dans le prétexte financier de l’intervention, et celui plus populaire, de la protection des résidents français, l’occasion d’établir au Mexique une monarchie catholique qui se dresserait face aux Etats-Unis protestants.  Les circonstances étaient particulièrement favorables dans la mesure ou l’Union, qui soutenait Juarez, était paralysée par la guerre de Sécession.

            L’impératrice Eugénie elle-même, soutenant les conservateurs mexicains réfugiés à Paris, allait s’entêter à convaincre son mari de s’engager dans cette entreprise hasardeuse.  Les alliés entre-temps, étaient arrivés à Vera-Cruz à la fin de l’année 1861.